C’est lors d’une visite à l’atelier où l’artiste parle d’un de ses livres fétiches « Le Tractatus de herbis » qu’elle apprend que la militante révolutionnaire morte tragiquement en 1919 faisait des herbiers tandis qu’elle était en prison.
Ces petits bouts de nature intégrés dans son quotidien de prisonnière répondaient à son amour immodéré pour la nature, les fleurs de peu, la marche et les oiseaux. Que les deux femmes se rencontrent autour d’une même pratique, par-delà le temps, apparaît comme une évidence ! Les herbiers parcourent le travail de Christine Crozat autant qu’elle parcourt les chemins lointains et les pentes lyonnaises, son jardin le plus proche. Outre une série d’herbiers, dont les plus récents sont présentés, les Jardins en creux, véritables strates de dessins entre vide et découpe au scalpel dans des carnets, font aussi écho à Rosa Luxemburg. Apparus pendant la période du premier confinement à la suite des courtes promenades autorisées et de l’observation des plantes rencontrées, ils « creusent » page après page des ouvertures entre le floral et l’abstraction, sans cesse composées, recomposées et décomposées. Il est étonnant – et émouvant – de voir que face à l’enfermement de l’une et aux restrictions de l’autre, c’est le regard sur la nature qui vient pour elles deux créer l’espace de l’ailleurs, mettre l’attention sur la beauté et les faire tenir poétiquement.
Sans être un hommage stricto sensu, l’exposition Compter les jours fait de Rosa Luxemburg une inspiratrice, une compagne de route, une âme sœur lointaine mais proche de cœur.
Compter les jours inscrit le temps de la création dans le paradoxe de l’existence, un émerveillement simple, une profondeur intérieure, un élan vital.
Marie Gayet,
Critique d’art, membre de l’AICA.
Ces petits bouts de nature intégrés dans son quotidien de prisonnière répondaient à son amour immodéré pour la nature, les fleurs de peu, la marche et les oiseaux. Que les deux femmes se rencontrent autour d’une même pratique, par-delà le temps, apparaît comme une évidence ! Les herbiers parcourent le travail de Christine Crozat autant qu’elle parcourt les chemins lointains et les pentes lyonnaises, son jardin le plus proche. Outre une série d’herbiers, dont les plus récents sont présentés, les Jardins en creux, véritables strates de dessins entre vide et découpe au scalpel dans des carnets, font aussi écho à Rosa Luxemburg. Apparus pendant la période du premier confinement à la suite des courtes promenades autorisées et de l’observation des plantes rencontrées, ils « creusent » page après page des ouvertures entre le floral et l’abstraction, sans cesse composées, recomposées et décomposées. Il est étonnant – et émouvant – de voir que face à l’enfermement de l’une et aux restrictions de l’autre, c’est le regard sur la nature qui vient pour elles deux créer l’espace de l’ailleurs, mettre l’attention sur la beauté et les faire tenir poétiquement.
Sans être un hommage stricto sensu, l’exposition Compter les jours fait de Rosa Luxemburg une inspiratrice, une compagne de route, une âme sœur lointaine mais proche de cœur.
Compter les jours inscrit le temps de la création dans le paradoxe de l’existence, un émerveillement simple, une profondeur intérieure, un élan vital.
Marie Gayet,
Critique d’art, membre de l’AICA.
Info+
Galerie Françoise Besson
10 Rue de Crimée
69001 Lyon
Espace Bullu’lab
Fondation Bullukian
26 place Bellecour
69002 Lyon
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